Par Loïc TRIBOT LA SPIERE
Il est de bon ton de fustiger les élites et de les accuser de tous les maux. Elles incarnent et jouent, d’ailleurs, un rôle précieux dans l’inconscient collectif des peuples et particulièrement du peuple français : celui de bouc-émissaire !
En effet, en France, on a bien souvent tendance à préférer les mythes aux faits ; la vision que l’on se fait des choses plutôt que la réalité des faits. Et, surtout, n’oublions pas ce fâcheux penchant qu’ont, entre autres, les français, en l’occurrence celui d’avoir ce talent, intellectuellement subtil, pour le « complotisme » :
- Le complot des cents familles ;
- Le complot judeo-maçonnique ;
- Le complot de la trilatérale
- Le complot de la haute finance internationale
- …et je vous laisse compléter et actualiser la liste !
- D’un côté, la nécessité pour tout groupe humain de reconnaître, de former, de promouvoir des êtres de talent (si possible d’intelligence et de cœur) que ce soit au niveau politique, économique, associatif, caritatif, scientifique, éducatif…parce qu’ils sont créateurs de vraie valeur !
- Et, de l’autre, que les élites ne font pas toujours le « job » que l’on pourrait être en droit d’attendre d’elles : par lassitude, par manque de courage, par esprit de caste ; par rigidité ; par dévoiement…
- la création et le développement des grandes écoles ont contribué à la formation de personnalités au talent certain, reconnu et apprécié, bien au-delà de nos frontières (je pense entre autres à : l’ENA, à l’Ecole Polytechnique, à l’Ecole des Mines, à l’Ecole des Ponts et Chaussée, à Super-aéro, l’ESSEC, HEC, SCIENCES PO, NORMALE SUP,…).
- De leur côté, les universités essaient de récupérer la place qu’elles occupaient dans la chaîne de formation, il y a plusieurs années (soulignons néanmoins un certain nombre d’exception comme l’Université de Paris Dauphine ; la Toulouse School of Economics) mais ne forgent plus, globalement, les acteurs déterminants, les élites, et ne savent plus porter et accompagner des dynamiques de solidarité corporatiste, «active », et efficace.
- Le défi de la modernisation de l’Etat reste au stade de l’ébauche, que l’on le veuille ou non ; reste en effet à relever le véritable défi de la proximité, de la digitalisation, de la création administrative d’un véritable service public au service du public.
- L’Etat peine à avoir une vision claire sur son patrimoine économique et ses investissements d’avenir. Bref, à définir de manière cohérente son action.
- Constatons la montée en puissance des réponses digitales, des applications traitées de manière robotique. Quelles conséquences sur l’emploi plus tard ? Un vrai sujet qui est à peine effleuré et qui est la réalité d’aujourd’hui.