Par Amélie AGBO et Loïc TRIBOT LA SPIERE
La chute significative du cours des matières premières aura des incidences lourdes de conséquence pour les Etats dont les revenus dépendent très fortement du gaz, du pétrole, des minerais, et/ou des métaux (en moins d’un an le cours du fer a chuté de près de moitié !). Ce phénomène prendra des proportions plus importantes pour les Etats qui n’ont pas pu, pas su, pas voulu diversifier leurs sources de revenu, et orienter une partie non négligeable de la vente de la rente pour développer, soutenir d’autres secteurs d’activités économiques : l’agriculture, les services… Ce qui est surprenant, c’est qu’un nombre non négligeable d’experts, de politiques, semblent découvrir que l’économie, qui reposait sur la rente, n’a que très faiblement contribué à amorcer une dynamique de croissance en Afrique ! Par ailleurs, le poids qu’a pris ces dernières années, en Afrique, la Chine, illustre parfaitement la fragilité de cet écosystème : forte dépendance à l’égard de la rente et de quelques gros partenaires. Ce signal envoyé impose, sans nul doute, de revoir en profondeur et de manière plus pragmatique, la dynamique de développement en Afrique. L’exemple marocain pourrait peut-être, à cet égard, être médité ! Il est en tout cas évident que l’on ne saurait désormais envisager de manière sereine les perspectives de développement en continu pour l’Afrique sans la mise en place d’une véritable dynamique économique, s’inscrivant dans une logique de durée et visant à optimiser tous les atouts qui peuvent être émergents.