Loïc Tribot La Spière, directeur du Ceps (Centre d’étude et de prospective stratégique) a estimé sur franceinfo, mercredi, que la commande par la Chine de 184 Airbus était une “victoire diplomatique”.
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La Chine a passé une méga-commande de 184 Airbus, des A320, pour 13 compagnies aériennes, lors du dernier jour de la visite d‘Emmanuel Macron en Chine. La livraison est prévue pour 2019-2020. Le montant du contrat n’a pas été officiellement dévoilé, mais il représenterait environ 18 milliards de dollars au prix catalogue.
Ce contrat est donc “une victoire diplomatique parce que le président Macron a souligné le fait qu’il voulait un partenariat équilibré avec la Chine”, a expliqué mercredi 10 janvier sur franceinfo Loïc Tribot La Spière, directeur du Centre d’étude et de prospective stratégique (Ceps). Selon lui, Emmanuel Macron “impose jeunesse, compétitivité et non donneur de leçon, dans un contexte économique particulièrement favorable”.
L’A320, un produit “d’excellence”
Si la Chine a passé cette méga-commande “c’est parce qu’il y a un vrai besoin” et que “l’A320 est le produit qui se vend le mieux.” La commande porte surtout sur des modèles Neo qui consomment moins de kérosène, avec une réduction de 15% de carburant par siège. “C’est donc l’excellence d’un produit” qui est recherché, analyse Loïc Tribot La Spière.
Ce contrat, qui s’ajoute à la commande “magistrale” de 430 A320 Neo faite par un fonds d’investissement en novembre dernier, sonne comme une nouvelle victoire du groupe aéronautique français sur Boeing. “Boeing avait l’avantage. Ce sont des velléités de commandes. On verra ce que cela donne. La Chine a l’art de pratiquer le jeu de go. C’est-à-dire, on essaie de satisfaire un peu tout le monde”, explique Loïc Tribot La Spière. “C’est une façon de répondre à Boeing mais aussi à l’Amérique expansionniste”, poursuit-il.