« Le bon sens, une valeur à redécouvrir ! »

 

Le covid 19 est apparu et le monde entier tremble, l’Afrique n’est pas en reste. Devant un ennemi invisible, extrêmement puissant et dévastateur le bon sens nous renvoie à ce que nous sommes réellement. On se rend compte de notre impuissance et de notre petitesse d’êtres humains fragiles, vulnérables et facilement «exterminables». Des mesures de prévention sont mondialisées. D’Europe, d’Afrique, d’Amérique et d’Asie, ce sont les mêmes consignes. Alors, on se barricade, on s’isole, on se soigne, on gémit, on se plaint, on pleure et …on meurt et on est enterré en vrac sans sépulture, sans messe, sans prière mortuaire. Quelle tristesse. Quelle désolation !

Pourtant on se croyait fort et puissant. On se sentait à l’abri dans l’illusion du surdéveloppement, de l’abondance et de la démesure en toute chose. C’est l’effondrement de la vision rationnelle et la puissance économique du monde. Nous ne pouvons plus dire quel pays est touché, mais seulement le nombre de victimes qui augmente jour après jour à travers le monde.

Ce que nous vivons aujourd’hui ne peut pas ne pas avoir un sens surtout pour un croyant. Notre bon sens nous pousse à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix : ce qui importe et ce qui passe, séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas, réorienter la route de la vie vers les autres et surtout vers Dieu. Pour cela, il faut respecter d’abord les mesures de prévention prises pour sauver notre vie et celle de l’autre, redécouvrir le primat des liens sociaux sur les biens matériels. Rallumer la flamme de notre foi. Prendre conscience de cette réalité naturelle, qu’aucune forme sociale ne peut exister sans une vie simple et donnée, riche en relations. Si en Afrique, les sociétés ont su souvent résister à la pauvreté, elles le doivent avant tout à leur faculté de compter sur la famille, la solidarité, la fraternité et l’hospitalité. Les seules richesses valables sont celles qui sont partagées et l’attention portée à l’autre avec respect. Que nous puissions inventer de nouvelles formes de solidarité pour un «commun vouloir de vie commune.»

 

Par Anne Béatrice FAYE,
Missionnaire Sœurs de Notre Dame de l’Immaculée Conception de Castres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fermer le menu
Share via
Copy link
Powered by Social Snap