Et si la crise sanitaire que nous vivons n’était en fait que la réponse de notre planète, la Terre, à qui nous lui faisons subir depuis quelques décennies ? la Terre n’est-elle pas fiévreuse ? n’a-t-elle pas des difficultés respiratoires ? n’est-elle pas atteinte, elle aussi et à un stade avancé, du covid-19 ? ne nous fait-elle pas subir ce que nous lui avons inoculé, en toute conscience et sans nous être réellement préoccupés de sa santé ?
Les civilisations sont mortelles, et la planète aussi ! Sa température augmente inexorablement, et l’air est de plus en plus irrespirable. Si la maladie est curable, les sociétés doivent réagir vite et fort : confiner ceux qui n’ont pas encore été touchés par la maladie, et mettre sous respirateur artificiel ceux que le virus a frappés. Le remède pour notre planète est le même : nous devons isoler, protéger les zones encore sauvages, sauver les poumons de la planète, et oxygéner les régions malades de la pollution et de l’insouciance de l’Homme…
Tirons les leçons de cette crise sanitaire : au-delà des traitements sanitaires et des réponses économiques apportés aux populations aux échelles régionales, nationales, ou d’un continent, ayons l’ambition collective de préserver notre planète. Portons une réponse économique mondiale, unissons nos efforts pour que les populations s’impliquent dans les soins qu’il est désormais nécessaire de lui apporter, et rendons là à nouveau vivable, « let’s make the society and the planet healthy again » : c’est le défi que nos sociétés doivent désormais relever, pour elles-mêmes et pour les générations futures.
Riccardo Petrella, politologue et économiste italien l’a dit : « L’homme et la société n’ont plus de liberté de choix, d’orientation ; le seul choix qui leur reste est de s’adapter ou de périr ».
Par Thierry RACAUD,
Président-directeur général
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