De la crise sanitaire à la crise économique, comment relever le défi d’une société solidaire et apaisée ?

 

 

 

La crise sanitaire est dramatique car, derrière les chiffres, se cachent des malades, des décès et des familles inquiètes et endeuillées. Eu égard à leur nombre égrené chaque soir, nous sommes déjà directement ou indirectement atteints dans nos propres relations.

Tous nos efforts doivent prioritairement être tournés vers nos concitoyens pour les aider à supporter la crise sanitaire et tenter de résoudre celle-ci grâce aux soignants et à nos chercheurs.

Si la crise économique qui va nécessairement suivre, n’apparaît pas encore clairement, il convient dès-à-présent de conduire une réflexion profonde et multidisciplinaire pour relever le défi d’une société solidaire et apaisée.

Cette crise sanitaire, qui, en quelques semaines, transformera radicalement notre mode de vie et le rythme de notre société, doit être le point de départ de la construction d’un nouvel ordre mondial.

Le coronavirus qui a traversé extrêmement rapidement la planète ne saurait remettre en cause tous les aspects de la mondialisation. Les échanges humains, culturels ou technologiques extraordinairement enrichissants dont ont rêvé toutes les générations qui nous ont précédés, sont une fabuleuse avancée de l’humanité. Pour autant, il faut s’interroger pour définir de nouvelles priorités, des modes innovants de communication et des flux économiques pertinents.

L’Espace avait déjà révélé la fragilité de notre petite planète bleue à la couche atmosphérique si fine pour maintenir la vie sur la Terre pour les prochaines générations. Cette épidémie rappelle à nouveau la fragilité de la vie.

Tout cela doit nous inciter à remettre au cœur de nos préoccupations l’humain, l’éducation, la culture et la science au profit du maintien de la vie sur la Terre pour les générations futures, objectif majeur de l’humanité. Sans être naïf et sans oublier les impératifs économiques, il nous faut inventer de nouveaux paradigmes.

En Asie, le mot « crise » signifie « opportunité ». Dans la Bible, et notamment dans l’Ancien Testament, le mot « crise » est aussi la traduction d’un mot hébraïque signifiant « tabouret d’accouchement ». Eh bien, que cette crise sanitaire nous permette l’accouchement d’un monde faisant davantage la synthèse entre la proximité et la mondialisation à travers une circularité mieux assurée.

Pour cela, appuyons-nous sur la Science. Donnons les priorités à notre recherche notamment en matière d’allongement et de la qualité de la vie, de mobilité et d’environnement pour apporter des réponses sans oublier de remettre au cœur de notre société la culture qui permet de prendre la hauteur nécessaire pour relever ces défis.

 

Par Pierre TREFOURET,
Directeur du Cabinet du Président du CNES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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