La plupart des grandes démocraties traversent, à l’heure actuelle, de graves problèmes d’équilibres budgétaires ce qui devrait amener un certain nombre d’États à revoir fondamentalement leur mode d’organisation et de fonctionnement. On sait, depuis plusieurs décennies, l’impérieuse nécessité de revoir et d’adapter les outils du service public. Le contexte actuel impose de profondes réponses.
La question qui est posée, c’est de quelle manière refondre les outils et les moyens du service public sans altérer ce qui fait le fondement d’une démocratie, à savoir le développement et la pérennisation de la cohésion sociale. La notion de contrat social peut-elle être étendue à une vie économique et sociale mondialisée ? Plus qu’un «replâtrage», il s’agit de considérer comment, dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, remanier l’activité des services publics, tout en assurant de la cohésion sociale. C’est le grand chantier auquel devront se livrer les différents États, dans le respect et la contrainte de leur sociologie et de leur histoire.
De même, la société fondée sur la famille est menacée par l’évolution du monde contemporain. Quelles nouvelles solidarités pourront structurer la société de demain ? Comment la population active pourra-t-elle prendre en charge le coût des besoins d’une société dans laquelle elle sera devenue minoritaire ? C’est aussi, sans aucun doute, un nouveau pacte de responsabilités qu’il convient d’écrire pour la France.