L’AFRIQUE SE DOTE-D’UNE ZONE DE LIBRE-ECHANGE ?

L’AFRIQUE SE DOTE-D’UNE ZONE DE LIBRE-ECHANGE ?

Très récemment, 44 Etats africains ont signé à Kigali un accord créant une zone de libre-échange continental.

Saluons cette initiative, même si elle n’a pas reçu l’assentiment de tous les Etats tels que le Nigéria, le Burundi, la Namibie, l’Erythrée, et la Sierra Leone…

Cette initiative consacre, néanmoins, la volonté d’approfondir et de développer leurs relations économiques et commerciales qui s’évaluent aujourd’hui autour de 13 %, ce qui est extrêmement faible, encore plus si on compare ce pourcentage aux dynamiques intra-asiatiques et intra-européennes.

Selon l’Union africaine, l’élimination progressive des barrières douanières devrait permettre d’augmenter de 60% le commerce intra-africain d’ici à 2022, soit le niveau actuel des échanges intra-européens !

Si l’on peut vivement l’espérer, on doit cependant pondérer cet enthousiasme. La Structure des économies qui reposent sur les matières premières (minérales, agricoles…) et la très faible diversification du tissu économique de la plupart des Etats africains ne permettent pas d’espérer de voir des synergies et des échanges de grande ampleur se développer tant les offres sont similaires. Fondamentalement, la structure économique de bon nombre de ces Etats restent orientés vers des Etats extérieurs aux continents.

Il conviendra aussi, surtout, de veiller à la mise en place de mesures juridiques et fiscales permettant d’assurer un développement intracontinental crédible et harmonieux : une vraie demande de synergies politiques. L’idée a été amorcée à Kigali ; il conviendra de la concrétiser, et c’est sans doute la part la plus délicate.

Loïc Tribot La Spière

Délégué Général

 

Fermer le menu
Share via
Copy link
Powered by Social Snap