L’improbable est devenu réel. L’impossible pourrait devenir possible

 

 

 

Nous y sommes. En quelques semaines, notre monde a basculé dans un autre monde

Pas de doute, nous sommes dos au mur. La brèche est immense dans la coque, le navire prend eau de toutes parts…
Pas de doute, il faut changer quelque chose. Nous le savons. En réalité nous le savions déjà, mais toujours mille et une forces s’opposent et l’inertie reste considérable.

Le séisme est là, mondial, et pour tous la fissure s’élargit devant nos pas stoppés nets.
Comme tout séisme, on peut craindre les répliques. En matière de virus, elles pourraient être innombrables, tout comme les conséquences dans les sphères économiques et sociales.

Et si l’on pouvait apprendre de ce virus que tout est possible, le pire, on commence à le voir, et le meilleur à venir ? Nous sommes si nombreux à le souhaiter, à commencer à l’imaginer, C’est un bon signe.

Alors… Alors quoi, qui, quand ?… Aucune certitude. Crise sanitaire, économique, politique, sociale…. Les questions s’ajoutent aux questions.
Un souhait tout d’abord, rester en bonne santé, immédiatement suivi d’un autre souhait : que l’autre que l’on côtoie ou que l’on croise soit aussi en bonne santé. L’autre à côté de soi, l’autre croisée dans la rue, les autres plus loin, tous les autres…Et pourquoi pas, avec un effort d’élargissement du périmètre de son espace intérieur, nous pourrions même découvrir le souhait, plus profond, du bonheur de l’autre…

Coup de projecteur sur un aspect fondamental : impossible d’être heureux dans un monde malheureux. « Un pour tous, tous pour un » pourrait devenir une seconde devise…

Notre monde entier, notre commune humanité découvre ce que les prophètes et les grands sages ont toujours dit : on ne peut vivre que sur la base de la solidarité, autrement dit, la fraternité mise en action réelle dans ce monde ci.

Nous sommes confinés, mais libres de penser et surtout nous sommes liés, reliés.

Pourrait-on découvrir que la solidarité est aussi indispensable à la survie de notre commune humanité que l’est la pesanteur ? Qui peut remettre en cause la loi de Newton sur Terre ? Vouloir s’affranchir de la situation de l’autre me semble équivalent à vouloir faire fi de la pesanteur et du haut du promontoire de la richesse ou du pouvoir, on saute…

L’homme, aveuglé par l’attrait du seul profit et par la volonté de pouvoir, avance avec arrogance et le voilà qui recule, touché en plein cœur. Chacun reconnait que le virus actuel, ennemi numéro un mondial, est invisible.
Tout aussi invisibles sont les poisons les plus mortels pour notre humanité : l’égoïsme et la colère. Ces poisons ont pour source le puits sans fond de l’ignorance, ils coulent en continu dans les caniveaux de la peur.

Combattre l’ignorance des lois de la vie, voilà ce à quoi il faut s’efforcer de toutes ses forces et de toutes ses sagesses !

Citons François Cheng, De l’Âme : « Au fin fond de notre être, nous savons que la vie, surtout pour ce qui est de la vie humaine, n’est pas dans le fonctionnement aveugle de ce qui existe, mais implique toujours un élan vers une possibilité d’être plus élevé. »

Être, n’est-ce pas la genèse de ce qui pourrait nous sauver ?
Avoir, avoir beaucoup, toujours plus… cela ne marche plus.

Du courage. Courage de regarder le mal en face. Osons défier la pensée – collective et individuelle – qui nous empoisonne peu à peu, la pensée du destin inéluctable, celle qui finit par « l’homme est un loup pour l’homme ».
Cette pensée, à genoux devant le monstre de la cupidité soi-disant toujours vainqueur, cette seule pensée suffit à couper l’élan vital.

Or c’est bel et bien de notre liberté et de notre responsabilité dont il s’agit : au cœur de la tempête, vais-je me résigner à l’idée que le mal l’emporte sur le bien, ou au contraire suis-je capable de faire surgir force et sagesse pour que le bien l’emporte ?

Puisque l’improbable est devenu possible, osons rêver le possible, le forger en son propre esprit, en son for intérieur, tout d’abord. En ces temps de confinement mondial, nous pouvons souhaiter, espérer, prier, chacun en liberté, de n’importe quel pays : vivre en paix, en amour et en amitié.

Méditons ici le dernier quatrain d’Invictus ce poème qui soutint Nelson Mandela pendant ses 27 années de captivité :

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments, the scroll
I am the master of my fate,
I am the captain of my soul.

Qu’importe l’étroitesse de la porte,
Qu’importe la rigueur de la peine,
Je suis le maître de mon sort,
Et mon âme je la gouverne

Dés à présent sont disponibles l’intelligence, la bienveillance, la fraternité. Enfin la preuve apparaît que les valeurs les plus profondes enracinées dans les sagesses souvent antiques sont les composants indispensables à l’oxygène de nos sociétés.

Ici en France, au regard de notre devise, nous pourrions découvrir que Liberté et Egalité ne peuvent rayonner que si la Fraternité est en action.

Il nous faut établir les bases d’un bonheur de vivre ensemble, tel est le défi.

Les prophètes et les grands sages, de tous temps et de tous lieux, nous ont déjà tout dit.

Osons penser l’impossible.

Allons !

 

Par Vincent PILLEY,
Conseiller Gestion de Patrimoine
Entreprise et dirigeants
UFF

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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