Le Liban : un État condamné aux tensions permanentes ?

Le 4 août 2020 nous avons vu le port de Beyrouth voler en éclats sous nos yeux, tel l’écho insupportable des si nombreuses déflagrations qui ponctuent l’histoire du « pays des cèdres » depuis des décennies, presqu’un siècle de « troubles », de temps de guerre où les conflits ouverts succèdent aux temps un peu moins violents, que les habitants qualifient pudiquement d’évènements, pour nommer une violence qui ne peut même plus dire son nom, comme si elle était devenue une fatalité. Le Liban entre deux accès de violence a toujours à peine le temps de reprendre son souffle avant qu’une nouvelle contraction douloureuse, un nouveau spasme chaotique et mortel, le condamne à accoucher d’un chaos, d’une souffrance sociale et économique toujours plus grande.

Jamais dans ce pays pourtant béni des dieux, tant il est beau et riche par sa géographie, le
métissage de sa population, de ses si nombreuses cultures, la concorde n’a été aussi difficile
à atteindre !

Que faire ?

Et qu’écrire, qui n’a déjà été écrit ?

Comment relever le défi de la cohésion et de l’harmonie, tout simplement de la Paix ?

Personne n’a certes la solution miracle, certains d’entre nous toutefois ont l’expérience de la construction de la PAIX après des siècles de guerre et savent combien la tâche est délicate et subtile, et nécessite de prendre le temps, et de comprendre les singularités, les différences profondes entre les différentes populations, particulièrement au Liban.

De même que pour élever un enfant, il faut toute une société, pour ériger la Paix au sein d’un état morcelé de différences, il faut sans aucun doute plus que la Nation.

La singularité de la situation politique, économique, sociale religieuse Libanaise, n’impose-t-elle pas une gouvernance internationale dans l’attente d’un retour à une stabilité interne, respectueuse des singularités et pleinement consciente de son esprit de nation ?

Hélène PICHON

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