“De la crise sanitaire à économique, comment demeurer une société solidaire et apaisée ?”

 

 

 

La crise sanitaire actuelle est un véritable choc pour un siècle qui rêvait, il y a peu, de quête d’immortalité. Si aujourd’hui chacun d’entre nous se retrouve plongé dans l’obligation
du confinement -cet engrenage dicté par la peur et l’urgence-, de nouvelles formes de solidarité se créent et s’imaginent. La crise nous interroge, nous pousse à faire des choix entre le repli et l’effondrement ou faire preuve de force et d’empathie. La sortie de crise porte cependant en germe d’autres épreuves. Il est évident qu’il faudra reconstruire après avoir soigné. Le séisme économique prévisible aura sans doute des conséquences aussi désastreuses que la crise sanitaire. Les solidarités devront demeurer pour résister à ce nouveau marasme. Notre résilience actuelle devra s’étendre au-delà du modèle militaire. Il nous faudra alors réinventer en profondeur nos modèles collectifs et collaboratifs pour répondre aux besoins sociaux, économiques et sanitaires du plus grand nombre. Seule une Nation, Forte et Solidaire en sera capable. « Du chaos naissent les étoiles » disait Chaplin : cette crise sera le révélateur des tempéraments les plus vils mais aussi les plus nobles. Tâchons de ne pas nous abîmer dans cette autre contamination qui nous guette : le repli sur soi.

Confinement, une expérience humaine délicate ?

Face à un ennemi invisible, nous voilà confrontés à un exercice inédit. Le confinement donne l’impression à la fois apaisante et angoissante de vivre un jour sans fin. Il s’agit là d’une épreuve morale difficile et étrange. Dans le huis clos conjugal et/ou familial, on doit réapprendre à se côtoyer et à se supporter en permanence. Ces mesures sont gênantes individuellement, car le principe de réalité s’oppose à celui de plaisir, mais elles s’inscrivent dans une dimension collective et dans le cadre d’un combat qui a un sens. A cet égard elles sont structurantes et permettent donc de lutter contre l’angoisse. Il nous revient dès lors d’être acteur, c’est-à-dire reprendre sa destinée en main, tout en respectant scrupuleusement les consignes dispensées par le gouvernement. Si la peur ne devient pas paralysante, elle peut provoquer une réflexion sur nos modes de vie et même une prise de conscience humaniste et collective.

 

Par Muriel TOUATY,
Partner Education & Innovation – one point

 

Fermer le menu
Share via
Copy link
Powered by Social Snap