Coronavirus COVID 19 : et après ?

 

 

 

Alors que le nombre de cas positif croit par centaine de milliers dans le Monde et les décès par milliers, de nombreux analystes essaient d’anticiper sur l’après pandémie. Dans quel Etat la planète en sortira et comment elle fonctionnera désormais ?
De nombreuses voies s’élèvent pour en appeler à une nouvelle Gouvernance mondiale. Les sommets par vidéo conférence du G7 et du G20 laissent ouvrir quelques perspectives dans ce sens. Les sommes faramineuses annoncées pour soutenir les économies et les sociétés des pays riches mais également pour aider les pays moins nantis annoncent quelques perspectives d’un monde plus solidaire. Mais cela est-il suffisant pour présenter quelques perspectives positives et faire du COVID 19 un mal pour un bien ?
Au rythme où il évolue, il est probable que le virus impacte sur les plans sanitaires, économiques, socio culturels et peut être politiques de nombreux pays de la planète sur l’ensemble de l’année. Au point que les fermetures de frontières, les mesures de limitation de mouvement, le repli sur soi risquent d’être encore la norme pendant l’été et l’automne. Les pays qui sortent du pic de l’épidémie seront obligés de maintenir fermées leurs frontières pour ne pas subir de cas importés comme on le constate en Chine en ce moment. Cela sera d’autant plus le cas que les pays pauvres peineront à se dépêtrer du COVID 19 en raison de la faiblesse extrême de leurs systèmes sanitaires.
Dans deux ou trois mois, l’Afrique risque de devenir la principale préoccupation mondiale concernant la maladie et aura besoin d’assistances significatives pour la contenir et en sortir. Il faut d’ores et déjà anticiper cela et plus tôt des actions seront engagées, mieux ce sera. La Banque africaine de développement est la première à s’engager dans ce combat en émettant un emprunt obligataire de 3 milliards de dollar américain pour aider les pays africains à faire face à la pandémie. Le Premier ministre Ethiopien évalue les besoins africains à 140 milliards de dollars. Une somme modeste eu égard aux 2000 milliards de dollars du plan américain pour les USA ou encore aux 5000 milliards de dollars envisagés par le G20 pour une réponse globale.
Les ressources peuvent être mobilisées. Les politiques savent identifier les risques, aidés en cela par les scientifiques. Il convient de mettre ces intelligences, moyens et imaginations pour concevoir et apporter à la pandémie une réponse globale et ordonnée à la dimension des défis qu’elle nous pose, c’est-à-dire gigantesque et inédite.

 

 

Par Moussa MARA,
Ancien Premier Ministre du Mali
Président du parti
YELEMA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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