Le transport aérien s’envole mais les compagnies françaises peinent à décoller !

Surprenant paradoxe : l’activité aérienne ne cesse de progresser en France, mais les résultats des compagnies françaises ne sont que faiblement impactés par cette dynamique.

De 2000 à 2017, la part du pavillon tricolore est passée en France, de 60% à 42,1%. Sur les 10 dernières années, il a perdu près de 20 000 emplois alors que la France est le premier marché aérien en Europe et, faut-il le rappeler, l’une des plus importantes destinations touristiques au Monde !

Y aurait-il une singularité française ? On est en droit de se poser la question tant les faits sont éloquents.

C’est surprenant qu’un Etat qui se veut stratège, comme la France, n’ait vu ces dernières années dans ce secteur qu’une source inépuisable de taxes et ait contribué à pénaliser lourdement les compagnies aériennes françaises et à favoriser la concurrence.

Surprenant encore, le secteur aérien est l’un des plus taxés en France. En 15 ans, les compagnies françaises aériennes ont vu le poids des taxes et des redevances se multiplier d’environ 123 %. L’Etat français a même créé une taxe, qui ne concerne même pas l’activité aérienne (qui n’est que supportée par les transporteurs aériens), et qui est destinée à financer les programmes de santé dans les Etats émergents.

Face à ce lent déclin, que souhaite faire l’Etat ? Il est temps que la France devienne stratège à l’instar de certains Etats (comme en Irlande, dans le Golfe, aux Etats-Unis etc.) et accompagne ce secteur comme il le fait dans d’autres domaines et qu’il cesse de voir l’aérien comme une simple manne fiscale.

Loïc Tribot La Spière

Délégué Général

 

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